vendredi 3 août 2018

Que doit on penser de l'argument des ceintures de Van Allen ?

Dans la conspi-sphère de l'internet, j'ai retenu un argument qui m'a légèrement laissé sur ma faim. Donc je creuse, c'est mon plaisir !
Vous avez peut être entendu parler de cela, selon certains scientifiques auxquels on ne donne jamais la parole, il est absolument impossible que la mission apollo XI de juillet 1969 ait pu franchir les ceintures magnétiques terrestres pour faire un petit voyage aller/retour vers la lune, oui oui vous avez bien entendu......
D'ailleurs aucun vol spatial habité, n'a à ce jour franchit la limite théorique du champs magnétique terrestre !!! Sauf les missions apollo bien entendu et depuis 1976 plus rien.......
C'est louche non ?
Qu'est ce que les ceintures de Van Allen et comment est structuré le champ magnétique terrestre ?


Une autre video, beaucoup moins consensuelle que la première


mardi 2 septembre 2014

Le massacre de QANA et 10 ans après le re-massacre de QANA

 Les Noces de CANA en Galilée, passage marquant de la bible, puisqu'il s'agit là du premier miracle accompli par le CHRIST, lors d'un mariage le vin vient à manquer et Marie demande à son fils de montrer au monde son essence divine. Jésus demande alors que l'on remplisse des jarres avec de l'eau. Passage biblique rapporté par St Jean qui sera le seul apôtre à raconter cet épisode.


Par contre nous ne savons toujours pas de nos jours ou se trouve la ville dont parle le nouveau testament, et là dessus les avis divergent (et dix verges c'est énorme...... comme le disait Desproges).

Pour en revenir à nos massacres récurrents à fréquence 10 ans

8 Avril 1996 => Premier massacre - 106 civils morts (réfugiés) dans un camp de l'ONU,
suite à un bombardement massif de l'armée israélienne (c'était l'opération raisins de la colère, haha....haha.....)
C'est fréquent pour Israël d'attaquer les positions de l'ONU vous avez remarqué vous aussi ?Et vous allez voir ce n'est pas fini, inutile de demander des excuses à Israël, il n'en fait jamais !



Et alors après avoir visionné tout ça, je tombe sur la réaction de Lionel Jospin et vous allez écouter son allocution et vous aurais très certainement la même réaction que moi. Bref, j'ai immédiatement pensé que le discours Jospin ou Hollande c'est le même.



2006 => Second massacre - scandale international à l'époque
  
29 juillet 2006 : A défaut de succès militaires, l'Etat terroriste juif bombarde de plus belle la population libanaise : 56 réfugiés sont massacrés en pleine nuit à Cana, dans le sud-ouest, dont 37 enfants - un Guernica de plus. 
 
Les bouchers sionistes entrent au Liban
Une des activités préférées des hélicoptères "de combat" israéliens consiste à détruire à coup de missiles les véhicules civils qui tentent de gagner des zones réputées "calmes". Résultat garanti : cinq ou six morts par voiture, tous de la même famille.

Les criminels de guerre sionistes attaquent également les convois qui circulent dans les "corridors humanitaires" dont ils avaient "permis" la mise en place par l'ONU. Israël ne respecte aucune loi, aucun traité, aucun accord. Pourquoi respecterait-il la "parole donnée" ? Mensonge, ruse et perversité sont des "qualités" sans lesquelles l'Etat juif ne pourrait survivre.

Comme Washington, Tel Aviv méprise profondément les Nations Unies, tout en les utilisant à son profit toutes les fois que la chose est possible. Tuer des Casques bleus ou des fonctionnaires de l'organisation internationale a toujours fait partie du programme sioniste : depuis l'assassinat de Bernadotte (en 1948) jusqu'au récent crime de Khiam, en passant par l'attentat "d'Al-Qaïda" contre le QG de Vieira de Mello à Bagdad (2003), les tueurs israéliens n'ont jamais hésité à frapper une institution qui leur voulait pourtant beaucoup de bien (malgré ses critiques et ses résolutions). Mais on ne peut pas être un peu pro-sioniste. On l'est totalement ou on s'expose à des représailles (mise au pilori pour "antisémitisme" et "punition"). D'ailleurs, ce 29 juillet, Israël attaque un autre poste de l'ONU proche de la frontière ; il y a deux blessés.
 


Les bouchers de Tel Aviv n'hésitent pas à déclarer que toute personne (homme, femme ou enfant) qui reste au Liban sud malgré leurs "avertissements" est automatiquement considérée comme "terroriste". La loi sioniste (rien à voir avec le droit des pays civilisés) autorise Israël à massacrer quiconque ne quitte pas immédiatement le sud du pays (et accessoirement, quiconque prend la route pour obéir à l'injonction - voir quelques lignes plus haut). On commence à comprendre dans quelles conditions les Palestiniens ont "déserté" leur patrie en 1948-49, puis de nouveau en 1967. La seule différence, c'est qu'autrefois, il était très difficile - sinon impossible - de s'informer, alors qu'en 2006, le monde entier peut assister au drame en temps réel. Et pourtant, le monde se tait : le lobby a la situation bien en mains.
 

30 juillet 2006 : Suite au carnage de Cana, perpétré par ses amis israéliens, Mrs. Rice téléphone au Premier ministre libanais pour lui présenter "les condoléances du gouvernement et du peuple américains". C'est ce qu'on appelle la division du travail : Israël massacre, les USA "regrettent"... et continuent de soutenir, de financer et d'armer les tueurs. 
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que les terroristes de Tel Aviv massacrent des civils libanais à Cana. En 1996, pendant l'occupation, ils avaient attaqué un refuge des Nations Unies situé dans cette localité et tué plus de cent personnes. Le prétexte invoqué par les criminels sionistes est le même en 2006 que dix ans plus tôt : un soi-disant tir de roquettes du Hezbollah depuis l'endroit bombardé. Les fables et les mensonges de l'Etat voyou juif ne varient jamais. A quoi bon se donner la peine de les affiner puisque l'opinion occidentale les croit de toute façon. Et si elle ne les croit pas, ce n'est pas la presse sionisée qui dira le contraire.

Au Liban, l'union nationale se renforce. Après le président Lahoud (chrétien maronite), c'est au tour du Premier ministre Siniora (musulman sunnite) de se solidariser avec le parti chiite : "Je remercie le Hezbollah pour les sacrifices qu'il a consentis dans la guerre contre Israël. Je rends hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour préserver l'indépendance et la souveraineté du Liban."  Siniora, qui semble s'être définitivement réveillé après 18 jours d'agression (ce n'est pas trop tôt), condamne fermement les crimes de guerre israéliens et exige que soit ouverte une enquête internationale sur les massacres. 

Siniora agit enfin comme un vrai chef de gouvernement. Il annule la "visite diplomatique" que Condoléanza Rice voulait faire à Beyrouth, lui expliquant qu'il est inutile qu'elle vienne tant que la guerre israélienne contre le Liban n'aura pas cessé. 
  

31 juillet 2006 : Au fur et à mesure que les détails du massacre de Cana transparaissent, la caste politico-médiatique occidentale, complice tacite des tueurs israéliens, commence à s'inquiéter. Pour ne pas s'aliéner une partie du public, elle se met à critiquer très modérément l'Etat juif. Même CNN, la chaîne la plus enchaînée* de toutes, se risque à suivre le mouvement général - tout en continuant de parler de "l'incident de Cana" (sic).

* Wolf Blitzer, responsable de l'information (sic) sur le conflit (re-sic) du Liban, est un Juif sioniste qui a "travaillé" pour l'AIPAC (le fer de lance du lobby) avant d'entrer chez CNN.

Le guignol qui sert de chef d'Etat à la France se surpasse, exprime sa "consternation" devant "cette action injustifiable qui montre, plus que jamais, la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter" (poil au nez). Quand il s'agit de dénoncer une agression antisémite bidon "commise" dans le RER, Chirac fait moins de simagrées, il sort aussitôt l'artillerie lourde, exprime son "effroi" et "condamne avec la dernière énergie cet acte odieux". Au Liban, c'est autre chose - il est vrai qu'il n'y a pas de RER à Cana...

Surpris par la réaction (pourtant plus que mesurée) du monde non-sioniste, l'Etat terroriste juif décrète une pause des bombardements. Il ne massacrera plus, du moins pas officiellement, pendant 48 heures, "afin de permettre à la population de quitter le Liban sud". Ensuite, on pourra envahir bien tranquillement sans tomber sur un os tous les deux kilomètres (c'est mauvais pour le moral des troupes et de l'arrière). Et on continuera de raser villes et villages : pas grave, puisqu'ils seront forcément vides.

Grâce à cette brillante ruse de guerre, les consternés de l'après-Cana pourront, dès après-demain, aider leur intouchable chouchou à trouver une solution - sa solution - sur le dos des Libanais.  


Conclusion : Le prochain massacre de QANA devrait avoir lieu entre Avril et Aout 2016 => à suivre


samedi 16 août 2014

INCENDIES en streaming gratuit




Genre: Drame, Mystère, Guerre
Pays: Canada, France
Année: 2010
Durée: 130 min
Réalisateur: Denis Villeneuve
Acteurs::
Mustafa Kamel, Hussein Sami, Rémy Girard, Mélissa Désormeaux-Poulin, Maxim Gaudette, Dominique Briand, Lubna Azabal, Frédéric Paquet, Hamed Najem, Ahmad Massad, Bader Alami, Majida Hussein, Asriah Nijres, John Dunn-Hill, Nadia Essadiqi, ...

Synopsis:
A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : lune destinée à un père qu'ils croyaient mort et l'autre à un frère dont ils ignoraient l'existence...

vendredi 8 août 2014

Qu'est ce que la beauté personnifiée ? - Laisser moi vous la présenter -




 Je n'ai pas assez de mots pour parler de SOHA, elle incarne la beauté faites femme, oui c'est vrai je suis amoureux d'elle, mais vous verrez c'est difficile de ne pas l'être. Cet amour c'est celui d'un frère, Vive le LIBAN libre et ses enfants martyrs !




 
- 15 juin 1967 : Naissance à Beyrouth (Liban)
- 13 avril 1975 : Déclenchement de la guerre civile au Liban.
- 1982 : Israël occupe le sud du Liban. Soha Bechara rejoint le Parti communiste libanais et embrasse une activité militante.
- 7 novembre 1988 : Soha Bechara tente d'assassiner Antoine Lahad, chef de la milice Armée du Liban-Sud (ALS), chargée de seconder les troupes israéliennes contre les factions palestiniennes au Liban. Elle est remise aux autorités israéliennes et emprisonnée sans jugement ni procès dans la prison de Khiam, au Sud-Liban, où elle reste pendant dix ans.
- 1er septembre 1998 : Soha est libérée suite à une importante campagne internationale.
- 2003 : Auteur du livre Résistante

 
- 2006 : Prix suisse pour Femme exilée, femme engagée

 
- 2014 : Co-auteure avec Cosette Ibrahim du livre La fenêtre - La fenêtre Camp de Khiam (Ed. Elyzad) 








Je lui souhaite, tout le bonheur et l'amour qu'elle mérite. Merci SOHA !



mercredi 6 août 2014

Pouvons nous être sur qu'israël négocie avant de lancer une opération militaire ? - 2ème partie -




Quand je fais une rétrospective historique des guerres menées par Israël, il y a cette question qui me revient à chaque fois


Ont-ils négocié avec l'ennemi ou le pays voisin avant de déclencher une opération militaire de grande envergure ????
Bon en fait les grandes opérations militaires israéliennes c'est quoi ?

Alors là, je vais prendre plusieurs exemples dans lesquelles TSAHAL pénètre dans un territoire souverain sans que l'on ait entendu de pourparlers préalables (en fait c'est récurrent.....)




  
  • La bataille de Karameh en Jordanie => 21 Mars 1968 (1er article)
  • L'opération Paix en Galilée au Liban  => 6 Juin 1982 (dans cet article)
  • L'opération Raisins de la colère au Liban => du 11 au 26 Avril 1996
  • Et enfin "Changement de direction" au Liban => guerre de Juillet 2006

2 - L'OPERATION "PAIX EN GALILEE" 

En pleine guerre civile libanaise, l’opération militaire israélienne appelée Paix en Galilée est lancée dans le but d’éliminer la résistance palestinienne du Liban (l’OLP est installée à Beyrouth), de contraindre la Syrie à quitter le Liban et de favoriser la victoire des Forces libanaises et l’accès à la présidence de la République de leur chef, Bachir Gémayel.
Yasser Arafat dans les rues de Beyrouth
Cette intervention n’est pas la première, et fait suite à d’autres interventions israéliennes, notamment celle de mars 1978 au Sud Liban contre la résistance palestinienne du Fatah de Yasser Arafat. Elle s’inscrit également dans le contexte de la paix avec l’Egypte de mars 1979 et du redéploiement de l’armée israélienne du Sinaï égyptien, fermant ainsi le front sud.



La tentative d'assassinat à Londres de l’ambassadeur israélien Schlomo Argov par le groupe Abou Nidal le 3 juin 1982 est le facteur déclenchant de l’opération israélienne.






Le 6 juin, l’armée israélienne riposte par le bombardement des bases palestiniennes au Sud Liban et à Beyrouth. Le même jour, les opérations terrestres commencent.






100 000 soldats israéliens entrent au Sud Liban et suivent trois axes : le long du littoral où il combattent les Palestiniens, dans le centre où ils s’attaquent aux Palestiniens et aux Syriens et dans la Bekaa où l’armée israélienne débutent les opérations le 9 juin contre l’armée syrienne (voir la bataille du sultan Yacoub et l'opération Mole Cricket 19). Celle-ci ne peut résister à l’armée israélienne, en raison de sa supériorité en nombre et en matériel. Subissant de lourdes pertes, l’armée syrienne se retire brutalement de toutes les positions jusque là occupées.






Le 11 juin, la médiation américaine de Philippe Habib permet qu’un cessez-le-feu soit signé. Mais cet effort diplomatique ne signifie pas pour autant la fin de l’avancée israélienne. L’armée israélienne atteint Beyrouth le 14 juin où elle rejoint les troupes des Forces libanaises.

Ces dernières reçoivent l’ordre de ne pas combattre et d’apporter uniquement une aide logistique aux Forces de défense israéliennes, alors qu’Israël comptait sur elle pour reprendre Beyrouth Ouest (partie musulmane).




Bachir Gemayel ne souhaite en effet pas impliquer directement ses hommes auprès des Israéliens, afin de préserver son image pour l’avenir auprès des communautés musulmanes hostiles à Israël. L’armée israélienne décide alors de poursuivre seule son offensive.


A partir du 3 juillet et pendant deux mois et demi, elle bombarde Beyrouth Ouest où sont repliés les combattants palestiniens et le commandement de l’OLP.


Le 1er août, l’armée israélienne s’empare de l’aéroport de Beyrouth.


La médiation américaine se poursuit et obtient l’évacuation de l’OLP et de ses combattants (15 000 hommes) à partir du 21 août sous la protection d’une Force multinationale composée de 2500 soldats français, américains et italiens et la promesse israélienne de ne pas entrer dans Beyrouth Ouest. Une fois sa tâche accomplie, la Force multinationale quitte le Liban le 13 septembre. Sur le plan politique, le président nouvellement élu Bachir Gemayel le 23 août est assassiné le 14 septembre.




Tactique expliquée par Ariel Sharon au point Presse
 L’armée libanaise décide de laisser entrer dans Beyrouth Ouest l’armée israélienne, en désaccord avec leur
promesse faite aux Américains. Pendant deux jours, du 16 au 18 septembre, les milices chrétiennes massacrent les réfugiés palestiniens des camps de Sabra et Chatila, sous le regard de l’armée israélienne. La Force multinationale revient alors à Beyrouth afin de surveiller le départ de l’armée israélienne, qui se termine le 26 septembre.


Les Tanks M-113 entrent dans Beyrouth

Un extrait de Valse avec Bachir (film israélien de 2009) au sujet de la tragédie de Sabra et Chatilla


Conclusion


Non, tout d'abord une autre carte importante ; c'est la localisation des camps de réfugiés palestiniens au Liban


Bon pour résumer, l'attitude israélienne est magistralement confiante saupoudré d'arrogance et d'impertinence.
Tous les facteurs sont réunis pour se débarrasser des éternels emmerdeurs que sont les réfugiés palestiniens et surtout les plus actifs qui sont au Liban. Coup de chance le pays est en pleine guerre civile, on ne sait pas à qui demander la permission de venir se faire justice ; donc pas besoin de négocier ou de demander un sauf conduit pour entrer au Liban, surtout que la population libanaise est très divisée sur ce sujet.
Du coup Israël envoie deux corps de troupes, une sur le littoral pour nettoyer les camps jusqu'à beyrouth et une autre colonne dans la plaine du Bekaa pour empêcher toute retraite vers les montagnes ou la syrie et au passage pour se débarrasser du reste des camps de réfugiés.
Dans son élan, elle se fait allié du parti chrétien et des phalangistes qui sont plus que disposer à en finir avec les palestiniens.
Pour résumé, je pense qu'aucune négociation préalable n'a eu lieu dans ce conflit, ni avec les autorités libanaises ni avec la Syrie, ni avec un tiers !

Une petite video à voir sur le sujet : Le partage du LIBAN

Sous les bombes VF streaming



Fiche technique

Sous les bombes
Zelna vit à Dubaï, pendant son divorce, elle décide d'envoyer son fils à sa sœur qui habite, Khirbet, un petit village dans le sud du Liban, pour protéger son fils des conflits conjugaux.
Sous les bombes Sortie Le: 2008
Sous les bombes Réalisé Par: Philippe Aractingi
Les Acteurs du Sous les bombes: Nada Abou Farhat, Georges Khabbaz, Bshara Atallay
Langue: French
Qualité: dvdrip 

 Commentaire

Si vous voulez voir un vrai bon film sur la guerre de juillet 2006 ; inutile de regarder Valse avec Bachir, c'est sous les bombes qu'il faut avoir vu, tout simplement magnifique !!!

Pouvons nous être sur qu'Israël négocie avant de lancer une opération militaire ?

Quand je fais une rétrospective historique des guerres menées par Israël, il y a cette question qui me revient à chaque fois :

Ont-ils négocié avec l'ennemi ou le pays voisin avant de déclencher une opération militaire de grande envergure ????
Bon en fait les grandes opérations militaires israéliennes c'est quoi ?
Alors là, je vais prendre plusieurs exemples dans lesquelles TSAHAL pénètre dans un territoire souverain sans que l'on ait entendu de pourparlers préalables (en fait c'est récurrent.....):



  
  • La bataille de Karameh en Jordanie => 21 Mars 1968 (dans cet article)
  • L'opération Paix en Galilée au Liban  => 6 Juin 1982
  • L'opération Raisins de la colère au Liban => du 11 au 26 Avril 1996
  • Et enfin "Changement de direction" au Liban => guerre de Juillet 2006

 1 - La Bataille de KARAMEH (petite ville jordanienne à la frontière israélienne) 

PS : ne pas se fier à wikipédia, c'est un tissu de conneries  !!!



Brève incursion israélienne en territoire jordanien, la bataille de Karameh a incontestablement constitué une défaite tactique pour les forces jordaniennes et pour le Fatah de Yasser Arafat. Cependant, les pertes sévères causées à l’assaillant l’ont transformée en une victoire stratégique, car elle a durablement renforcé l’Organisation de libération de la Palestine.
L’excès de confiance des chefs politiques et tactiques israéliens a à la fois contribué à restaurer la confiance de la Jordanie en son armée, et permis à la résistance palestinienne de s’ériger en acteur incontournable du conflit proche-oriental.
L’exploitation médiatique de la bataille par le Fatah lui donne encore, quatre décennies plus tard, une dimension mythique dans le monde arabe.

Une situation conflictuelle

Un an après la guerre des Six Jours et le triomphe israélien
Menée à l’initiative d’Israël en juin 1967, la guerre des Six Jours a été une immense défaite pour les pays arabes coalisés1. La Jordanie2 y a notamment perdu la Cisjordanie, environ un cinquième de son territoire.
En 1968, les dirigeants de ces pays sont encore un peu plus repliés sur eux-mêmes et occupés à reconstruire leurs forces armées.
Les chefs de la cause palestinienne ont compris que les nations arabes ne pourraient pas libérer la Palestine à leur place, et qu’il leur faudrait former leur propre armée.
Quant aux dirigeants politiques et militaires israéliens, ils sont dans une spirale de confiance: sûrs de leurs choix en politique extérieure, ils considèrent que Tsahal est pratiquement invincible dans la sous-région.

La réponse terroriste palestinienne
En 1968, les déplacés palestiniens de Gaza et de Cisjordanie constituent depuis longtemps déjà une préoccupation pour la communauté internationale. Réfugiée hors d’Israël en 1948, une grande partie d’entre eux subit l’occupation à la suite de la guerre des Six Jours. En réponse à l’occupation israélienne, quatre cent mille Palestiniens cherchent refuge au Liban et en Jordanie, pensant pouvoir un jour rentrer chez eux. Ils sont confortés dans leur démarche par la résolution 242, adoptée le 22 novembre 1967 par le conseil de sécurité de l’ONU, qui demande le retrait des territoires occupés.
En janvier 1968, Yasser Arafat, le chef du Fatah, principal mouvement de résistance palestinienne, choisit Karameh, un village d’environ trois cents foyers, en Jordanie, pour y établir son quartier général. Karameh abrite depuis près de quinze ans un camp de réfugiés palestiniens et, surtout, il se situe à moins de dix kilomètres du pont Allenby, seul point de passage autorisé par Israël entre la Cisjordanie et la Jordanie. Dès février 1968, les incursions et les actions clandestines des combattants palestiniens, principalement d’Al-Assifa, la branche armée du Fatah, se multiplient en direction des territoires occupés. Ce terrorisme provoque des représailles israéliennes qui nourrissent la spirale de la violence dans les deux camps. Le 18 mars 1968, une attaque menée par Al-Assifa contre un car scolaire hébreu cause la mort de deux enfants et fait de nombreux blessés. Elle constitue l’attentat de trop pour le gouvernement de Levi Eshkol.

Les forces en présence
  • Tsahal
Excédés, les dirigeants israéliens décident d’une riposte rapide et massive. Ils confient à l’état-major l’élaboration d’une opération militaire aux buts clairs: détruire le camp de Karameh, neutraliser le plus grand nombre possible de fedayins et capturer les chefs de la résistance palestinienne. Cette opération doit également permettre d’établir une tête de pont sur la rive orientale du Jourdain, en territoire jordanien, afin d’intimider le Roi Hussein qui laisse, selon Israël, trop de liberté aux Palestiniens.
Moshe Dayan
 Le ministre israélien de la défense, Moshe Dayan, confie au Général Gonen le commandement d’une force ad hoc, du volume d’une brigade interarmes, regroupant environ six mille cinq cents hommes et cent vingt chars, appuyés par un bataillon d’artillerie à quatre-vingts pièces, un bataillon du génie et deux escadrilles de chasseurs bombardiers.
Général Shmuel Gonen
Divisée en trois groupements blindés, cette brigade doit entrer en Jordanie par les trois ponts sur le Jourdain: le groupement nord par le pont de Damya, le groupement centre par le pont Allenby, et le groupement sud par le pont Abdallah. Tandis qu’un bataillon de parachutistes doit être héliporté à l’est de Karameh, un quatrième détachement blindé, de moindre importance, a pour mission de mener diversion au sud de la mer Morte, afin de fixer une partie des forces jordaniennes.

  • Le Fatah

Drapeau du FATAH
Les Palestiniens représentent une force d’environ cinq cents hommes, équipés d’armes légères, de grenades et d’explosifs, retranchés depuis plusieurs mois dans le village. Ces fedayins ne sont pas tous des combattants expérimentés; seule une petite frange d’entre eux fait partie des commandos terroristes opérant en Israël. Plus de la moitié des partisans d’Arafat sont des adolescents manquant d’entraînement militaire, mais exaltés et prêts au sacrifice.



  •  Forces jordaniennes
La Jordanie est tenue à une grande solidarité avec les Palestiniens, qui constituent en 1968 près de la moitié de sa population.
La région d’As-Salt est sous la responsabilité de la 1ère division d’infanterie du Général Haditha, forte de sept mille hommes, de quatre-vingts chars et d’une centaine d’obusiers. Bien entraînée, cette unité est équipée de matériels équivalents à ceux de Tsahal, exception faite des hélicoptères. Déployée à moins de vingt kilomètres de la frontière, la 1ère division d’infanterie repère dès le 18 mars 1968 la montée en puissance israélienne à Jéricho et sur toute la rive ouest du Jourdain. Le 20 mars, le chef d’état-major jordanien et le Général Haditah rencontrent Yasser Arafat et lui demandent, en vain, de replier ses troupes dans les collines à l’est de Karameh. Arafat, décidé à prouver à la communauté internationale la détermination de la résistance palestinienne, rentre sur-le-champ à son quartier général et met en alerte ses fedayins.

 Déroulement


De cinq heures à midi: une offensive blindée sans profondeur
Le 21 mars à l’aube, les trois groupements israéliens s’ébranlent, sans préparation d’artillerie afin de préserver autant que possible l’effet de surprise. Sûr de la victoire, Moshe Dayan, accompagné de journalistes et d’équipes de télévision, se tient sur la rive ouest du Jourdain, près de Jéricho, pour observer Karameh.
Le temps est brumeux, et l’opération héliportée vers le village est retardée d’environ trois heures. Le terrain est défavorable à l’action offensive, car la large vallée est boueuse et les mouvements facilement décelables depuis les coteaux jordaniens.
À 7H, les garde-frontières jordaniens sont balayés, les trois ponts sont conquis et les unités blindées prennent pied sur la rive est. Mais l’artillerie jordanienne les surprend en déclenchant son feu depuis les hauteurs surplombant Shunat et Karameh.
L’appui aérien israélien est alors déclenché; cependant les avions ne parviennent pas à faire taire les canons jordaniens, habilement positionnés sur le terrain et solidement défendus par la DCA. Sur décision du Roi Hussein, qui avait vu tous ses avions détruits durant la guerre des Six Jours, l’aviation jordanienne, pourtant prête à agir, n’intervient pas dans la bataille.
Dès 7H30, deux bataillons blindés jordaniens se portent dans la vallée du Jourdain et engagent le combat à hauteur des ponts Allenby et de Damya.
À 8H30, le bataillon parachutiste israélien est héliporté à quatre cents mètres à l’est de Karameh et essuie immédiatement le feu des défenseurs palestiniens. Sa progression vers le village est laborieuse.
De 12H à 21H : un combat urbain meurtrier
Quelques minutes avant midi, alors que les unités blindées s’affrontent encore près des ponts au nord et au centre du dispositif, le bataillon parachutiste israélien entre dans Karameh, appuyé par une dizaine de blindés et autant d’hélicoptères équipés de mitrailleuses. Face à eux, se trouvent près de quatre cents Palestiniens, une compagnie d’infanterie et quatre chars jordaniens.
La résistance arabe est farouche: durant la première heure de ce combat au corps à corps, plusieurs Palestiniens munis de ceintures d’explosifs se lancent contre les blindés israéliens. Ces attaques suicides sont parmi les premières du genre au Proche-Orient. Les maisons sont fouillées à un rythme très lent; rares sont les Arabes qui se rendent. Devant l’âpreté des combats, les autorités israéliennes font quitter Jéricho aux journalistes vers treize heures.
À quatorze heures, le groupement blindé centre fait jonction avec les parachutistes dans Karameh désormais conquis. Les groupements nord et sud sont, quant à eux, fixés par des contre-attaques jordaniennes.

Peu avant 15H, les troupes israéliennes stoppent leur offensive et entreprennent la destruction à l’explosif du camp palestinien et des édifices publics du village. À partir de dix-sept heures, les troupes israéliennes commencent à se replier en bon ordre. À vingt-et-une heures, la brigade interarmes a regagné la rive occidentale du Jourdain.

Pertes
Il est encore difficile aujourd’hui de trouver un bilan chiffré qui ne surestime pas les pertes de l’un ou l’autre des camps après la journée
du 21 mars. En croisant les sources, on obtient l’estimation ci-après:
Tsahal compte 30 tués, 70 blessés, quatre chars et un avion (un chasseur-bombardier Phantom) perdus.
Pour sa part, l’armée jordanienne recense une centaine de tués, 150 blessés, 13 chars et deux obusiers détruits.
Ce sont les fedayins d’Arafat qui paient le plus lourd tribut, avec 130 morts et autant de blessés pour la plupart faits prisonniers.
israéliennes commencent à se replier en bon ordre. À vingt-et-une heures, la brigade interarmes a regagné la rive occidentale du Jourdain.

Enseignements et exploitation médiatique
L’excès de confiance israélien
Dans les jours qui suivent, et jusqu’à aujourd’hui, les dirigeants israéliens ne communiquent que très peu sur l’opération. Leur ligne de conduite consiste à affirmer que le camp palestinien abritant des terroristes a été rasé, et donc l’objectif partiellement atteint, mais ils ne diffusent pas leurs pertes. Les chefs tactiques n’ont bénéficié ni de la surprise ni d’un terrain favorable à l’offensive. Ils ont sous-estimé les capacités jordaniennes, en particulier celles de l’artillerie. Le rapport de forces ne leur a été que localement favorable, principalement grâce à l’emploi de l’aviation et des hélicoptères.

L’émergence d’un chef de guerre
Yasser Arafat a pris part aux combats. Il a quitté Karameh peu après midi et s’est replié dans la ville de Salt. À vingt heures, il prend lui-même la parole à la radio jordanienne pour revendiquer la victoire et une «débandade israélienne». Dans les jours qui suivent, il organise pour ses fedayins tués des funérailles officielles à Amman. Il demeure le principal bénéficiaire de l’exploitation médiatique de la bataille. Son aura de chef de guerre est née le 21 mars 1968. Durant la décennie qui suit, elle ne cesse de se renforcer. Si l’on excepte son évacuation de Beyrouth le 30 août 1982, jamais Arafat ne sera passé aussi près de la capture.



Le sacrifice de nombreux fédayins provoque un effet fédérateur considérable chez les Palestiniens, au bénéfice direct du Fatah: fin 1968, il a décuplé ses effectifs, qui passent de mille à plus de dix mille militants. Plusieurs États arabes et maghrébins donnent alors à Yasser Arafat le statut de chef d’État en exil; il acquiert de fait une dimension internationale. D’autre part, le financement du Fatah est assuré à long terme: les dons affluent, et les pays arabes recevant des ressortissants palestiniens en exil les contraignent à payer des impôts spéciaux, qui financent l’Organisation de libération de la Palestine.
En 1969, Yasser Arafat prend la présidence de l’OLP. Grisé par ses succès, il va, lui aussi, se laisser aller à un excès de confiance et tenter de renverser le Roi Hussein en 1970.
Le Roi hussein de jordanie
La force morale arabe restaurée
«Nous sommes tous des fédayins». Prononçant cette phrase lors de l’enterrement des combattants musulmans, le Roi Hussein associe son peuple à la cause palestinienne. Durement frappée, la Jordanie se voit pourtant créditée de la «première victoire arabe contre Israël» grâce aux médias du monde arabe qui proclament que le pays a repoussé une véritable tentative d’invasion. Les pertes israéliennes sont mises en avant pour prouver aux vaincus de 1967 que Tsahal n’est pas invulnérable. La frustration liée à la guerre des Six Jours, puis cette reprise de confiance amorcée en 1968 permettront aux Arabes de reprendre l’initiative en 1973, en lançant le 6 octobre l’offensive du Kippour.
Impact sur l’opinion publique internationale
Dans la presse internationale, et en particulier occidentale, l’événement est le plus souvent qualifié de bain de sang. L’opposition asymétrique entre une armée très bien équipée et des volontaires combattant avec la force du désespoir génère un élan de sympathie pour la cause palestinienne.
Le retentissement est cependant variable en fonction des pays: les États-Unis sont préoccupés par la guerre du Viêt-Nam et l’écho y est relativement faible, tout comme en France où l’agitation sociale qui débouchera sur mai 68 mobilise l’attention.


Conclusion
Rapportée aux vingt ans de conflit ouvert entre Israël et ses voisins, la bataille de Karameh n’en constitue pas un épisode majeur. Mais sa portée symbolique aura été considérable dans le monde arabe: c’est pourquoi elle demeure au XXIème siècle l’objet de relectures diamétralement opposées.
Elle a aussi été un théâtre d’expérimentations.
Certaines techniques de combat, jusqu’ici inédites dans l’affrontement entre Israël et ses voisins, y ont été employées. Ainsi en est-il des attaques suicides, perpétrées par les Palestiniens non dans le cadre du terrorisme mais dans celui du combat urbain. Tsahal y a pour sa part mis en oeuvre la destruction systématique des lieux de vie, sanctuaires des Palestiniens. À Karameh, les sapeurs israéliens ont utilisé des explosifs. Par la suite, ils n’ont cessé d’innover dans ce domaine et utilisent à présent des bulldozers blindés, parfois télé-opérés, capables de raser des maisons de plusieurs étages.

Enfin, la bataille de Karameh présente certaines similitudes avec la campagne menée à l’été 2006 par Israël contre le Hezbollah en territoire libanais. Le protagoniste le plus faible en sortit considérablement grandi et renforcé sur la scène régionale et internationale. En 1968 comme en 2006, il y eut trois forces en présence. Dans les deux cas, deux armées nationales et une organisation armée non-étatique: Tsahal contre le Fatah et les forces terrestres jordaniennes d’une part, Tsahal contre le Hezbollah et les forces armées libanaises d’autre part.